vendredi 25 août 2017

OREZZA: Y-A-T-Il DE L'EAU DANS LE GAZ ?

" Les comptes de la Société nouvelle d’exploitation des eaux d’Orezza (SNEEMO) indiquent une santé florissante. En 2016, la source a produit 12 millions de bouteilles. Elle a déclaré un bénéfice net d’un million d’euros, pour un chiffre d’affaires de 7,8 millions. En revanche, pour le département, l’affaire est loin d’être mirobolante. Les conditions dans lesquelles le contrat de concession a été signé par Paul Giacobbi, alors président du conseil général de Haute-Corse, ne lui laissent que la part du pauvre : la redevance versée par l’exploitant n’a atteint que 118 627 euros en 2015. En outre, la collectivité publique ne s’est pas montrée très regardante sur le bon fonctionnement de l’usine. Il y aurait pourtant beaucoup à dire. Selon des sources concordantes, deux graves manquements peuvent être relevés : les bassins de décantation des eaux sales de l’usine ne fonctionnent plus et le processus de dégazéification-regazéification de l’eau de la source serait également hors service. © DR © DR À la suite des graves inondations et des coulées de boue qui se sont produites dans la Castagniccia, le 1er octobre 2015, les eaux usées de l’usine se déversent, sans traitement, dans la rivière Fium’Alto. 
Le même attentisme s’applique à l’installation de dégazéification-regazéification de l’eau, en panne depuis près de trois ans et dont la réparation coûterait 130 000 euros. L’enjeu est pourtant vital pour la crédibilité de la marque, dont les étiquettes bleues comportent la mention « renforcé au gaz de la source ». L’eau issue de la source naturelle étant trop fortement chargée en gaz, en fer et en manganèse, le gaz doit être extrait puis stocké dans de grandes cuves avant d’être réinjecté dans les bouteilles, en quantité réduite, comme l’explique l’entreprise, schéma à l’appui, sur son site internet. En réalité, de grandes quantités de CO2 industriel sont livrées par camion chaque semaine par la société Air Liquide, afin d'être réinjectées dans les bouteilles.  « Nous respectons le cahier des charges. Nos bouteilles sont homologuées et contrôlées », s'insurge  la présidente Frédérique Mora, qui nie tout dysfonctionnement de l’usine. Les propriétaires sont pourtant parfaitement au fait des dysfonctionnements. Un rapport d'audit confidentiel très détaillé, réalisé au deuxième semestre 2015 à la demande de Marie-Laurence Mora, l'a alertée de façon très claire. Voici un extrait de ses préconisations : « Les mentions sur les produits et dans la publicité stipulent l’utilisation de gaz naturel. Aujourd’hui, seul du CO2 est réintroduit dans les bouteilles. Il existe, vis-à-vis des clients, consommateurs ou associations de consommateurs, un risque de plainte pour publicité mensongère et une perte de confiance préjudiciable. » "

Extraits d'un article de Mediapart.

1 commentaire:

  1. Difficile de réussir en Corse...é va la calomnia...Le Bomin à l'attaque...tout sera bon..j'investit et je dois rendre compte de mes profits (je peux me payer un bateau non ? )...38 emplois créés plus les induits ..insuffisant ..non il faut rendre à la CTC , à Insemu ...on fera 654 emplois..,En 1997 il n'y avait que du maquis à la source et de l'eau ferrugineuses à déferrer....( terme cavalier pour dire qu'il faut enlever le fer dans l'eau mais comme je ne sais pas comment dire ..j'invente)...Pauvre de nous. ( il est clair qu'ils vont tout essayer....monégasque, fiscale ,sanitaire , mais ils vont avoir du mal avec la doyenne !! ) Non difficile de créer en Corse..

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