mardi 7 novembre 2017

Que nous proposerez-vous cette semaine ?

Le  choix est  vaste en  ce qui  concerne  les  goûts et les coups  de cœur de chacun.
Faites-nous  partager  les  vôtres... ou l'une de vos productions écrites ou autres.

5 commentaires:

  1. Dans le secret de Jérôme Ferrari
    Pas très récent mais un récit que j'ai aimé ; entre roman et philosophie il scrute le tréfonds de l'âme humaine autour de questions obsédantes : amour, fidélité, culpabilité, innocence, enracinement,vérité et mensonge, filiation... Dans une atmosphère et des personnages bien corses. Une écriture singulière.

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  2. Le Vent
    Sur la bruyère longue infiniment,
    Voici le vent cornant Novembre,
    Sur la bruyère, infiniment,
    Voici le vent
    Qui se déchire et se démembre,
    En souffles lourds, battant les bourgs,
    Voici le vent,
    Le vent sauvage de Novembre.

    Aux puits des fermes,
    Les seaux de fer et les poulies
    Grincent ;
    Aux citernes des fermes,
    Les seaux et les poulies
    Grincent et crient
    Toute la mort, dans leurs mélancolies.

    Le vent rafle, le long de l’eau,
    Les feuilles mortes des bouleaux,
    Le vent sauvage de Novembre ;
    Le vent mord, dans les branches,
    Des nids d’oiseaux ;
    Le vent râpe du fer
    Et peigne, au loin, les avalanches,
    Rageusement, du vieil hiver,
    Rageusement, le vent,
    Le vent sauvage de Novembre.

    Dans les étables lamentables,
    Les lucarnes rapiécées
    Ballottent leurs loques falotes
    De vitres et de papier.
    — Le vent sauvage de Novembre ! —

    Sur sa butte de gazon bistre,
    De bas en haut, à travers airs,
    De haut en bas, à coups d’éclairs,
    Le moulin noir fauche, sinistre,
    Le moulin noir fauche le vent,
    Le vent,
    Le vent sauvage de Novembre.

    Les vieux chaumes, à cropetons,
    Autour de leurs clochers d’église,
    Sont ébranlés sur leurs bâtons ;
    Les vieux chaumes et leurs auvents
    Claquent au vent,
    Au vent sauvage de Novembre.

    Les croix du cimetière étroit,
    Les bras des morts que sont ces croix,
    Tombent, comme un grand vol,
    Rabattu noir, contre le sol.
    Le vent sauvage de Novembre,
    Le vent,
    L’avez-vous rencontré le vent,
    Au carrefour des trois cents routes,
    Criant de froid, soufflant d’ahan,
    L’avez-vous rencontré le vent,
    Au carrefour des trois cents routes,
    Criant de froid, soufflant d’ahan,
    L’avez-vous rencontré le vent,
    Celui des peurs et des déroutes ;
    L’avez-vous vu, cette nuit-là,
    Quand il jeta la lune à bas,
    Et que, n’en pouvant plus,
    Tous les villages vermoulus
    Criaient, comme des bêtes,
    Sous la tempête ?

    Sur la bruyère, infiniment,
    Voici le vent hurlant,
    Voici le vent cornant Novembre.
    Emile.Verhaeren.

    J'aime beaucoup ce poème et ses sonorités. Et vous? (Battine).

    E.Verhaeren est mort en 1916 écrasé par un train à Rouen.Il venait de faire une conférence et il fut poussé par la foule ,trop nombreuse sur le quai, alors que le train partait.


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  3. Un poême que j'adore.

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  4. Quand j'ai étudié ce poème et quand je l'ai donné à apprendre, le vent rythmait les vers puis les emportait très loin pour mieux revenir aujourd'hui encore!

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  5. 10 novembre1891:mort du poète Arthur Rimbaud.
    Premiers mots d"Une saison en enfer"
    Jadis,si je me souviens bien,ma vie était un festin
    ou s'ouvraient tous les cœurs,ou tous les vins coulaient.
    Un soir,j'ai assis la Beauté sur mes genoux.
    - Et je l'ai trouvée amère- Et je l'ai injuriée....
    _________________sf

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