vendredi 14 septembre 2018

MUSÉE du "carédar... [INGRES-L'Apothéose d'Homère_1827]

Jean Auguste Dominique INGRES
"L'Apothéose d'Homère"_1827
Huile sur toile. (386 cm X 512 cm)
Musée du Louvre, Paris.
"carédar-312"
Raphaël et l’Antiquité classique, étant les grands modèles de l’artiste, avec ''L'Apothéose d’Homère'' ou "Homère déifié", Ingres voulait rivaliser avec le grand maître et sa fresque ''L’École d’Athènes'' (cf. 19/01/2018). En bas, se tiennent les artistes et les auteurs contemporains comme établissant un lien avec l’époque classique. À gauche, le peintre Nicolas Poussin ; derrière figurent Corneille et un personnage qui pourrait être Mozart. On reconnaît aussi Shakespeare et Le Tasse. À droite, Molière qui tient un masque symbolisant l’art de la scène, et derrière lui, Racine vêtu de bleu montre un feuillet où figurent les titres de ses œuvres. Sur les marches sont assis deux personnages qui représentent les textes inspirateurs du tableau : à gauche l’Iliade en rouge, portant une épée en référence à la guerre de Troie ; à droite l’Odyssée dont la rame brisée évoque le dur voyage d’Ulysse. Gravé en grec sur les marches, on lit  : "Si Homère est un dieu qu’il soit vénéré parmi les immortels / et s’il n’est pas un dieu, qu’il le soit tout de même dans les esprits."
Ce tableau gigantesque est une commande royale (Charles X). Le catalogue de l'époque décrivait ainsi la toile : "Homère reçoit l'hommage de tous les grands hommes de la Grèce, de Rome et des temps modernes. L'Univers le couronne, Hérodote fait fumer de l'encens. L'Iliade et l'Odyssée sont à ses pieds."

INGRES
"Autoportrait"_1858
Jean-Auguste-Dominique INGRES (1780-1867) est un peintre néo-classique français. Son père Jean Marie Joseph Ingres (1755-1814) est un peintre et décorateur qui l’initie très jeune à la peinture et au violon. En 1791, à l’âge de onze ans, il entre à l’Académie Royale de Toulouse où il reçoit des leçons de peinture et de violon. Toute sa vie, Ingres continuera à jouer du violon et deviendra même deuxième violon à l’orchestre du Capitole de Toulouse. L’expression ''violon d’Ingres'' est issue de cette seconde vocation du peintre. Elève de David, Ingres a cherché à s’affirmer par la peinture historique, les scènes mythologiques, l’inspiration antique. Ingres cherchera par un travail acharné à atteindre un style personnel qui ne trahisse pas la réalité : ''Le style, c’est la nature'', écrivait-il. Il s’éloigne donc de la beauté idéalisée et archaïsante de David et se situe dans une sorte de transition entre néo-classicisme, romantisme et réalisme. Ses chefs-d’œuvre se trouvent davantage dans le portrait et le nu que dans la peinture d’histoire. Bien qu’il soit d’abord un dessinateur, Ingres sait remarquablement utiliser la couleur.

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