La journée du 29 Septembre 1943: DUEL D'ARTILLERIE Les trois bataillons du 1er R.T.M ont reçu leur ordre de mission du P.C du régiment, installé maintenant à Murato. Les troupes ont récupéré deux batteries de canons de 75, mis à leur disposition par les Italiens. Le 1er bataillon entre dans Rutali à 13h15, totalement investi à 15h, sans réaction de l'ennemi. Les officiers cherchent un bon emplacement pour leurs mortiers de 81 qui doivent couvrir Santu Ste et la route du Lancone. Un habitant, Mr Murati, ancien militaire lui-même, fait valoir au Ct Soleilhavou que du village la vue n'est pas bien dégagée sur le col et que si les Allemands ripostent leurs obus tomberont sur les maisons d'habitation. Il propose de les faire conduire sur un poste de tir plus adéquat et moins dangereux pour la population, ce sera aux "Pughjali". En effet, les emplacements de tir encore visibles, surplombent parfaitement le col et le défilé. A 17h, les mortiers français ouvrent le feu sur un rassemblement de camions autour du col, causant pas mal de dégâts. Comme il fallait s'y attendre, les Allemands ripostent par un fort pillonnage de canons de 75, qui fait 2 morts et deux blessés parmi les tirailleurs. Ils font partie de ceux enterrés au "Cimetière des Marocains". Les Rutalais, eux, peuvent dire: "Merci, Mr Murati !"
Coup de main sur Santu Stefanu
Coup de main sur Santu Stefanu
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Tout
va très vite ce 29 Septembre 1943. Les tirailleurs marocains occupent
le village depuis 15 h. À 17 heures ils ont installé leurs mortiers et
commencé à tirer, à 18h le capitaine Morand (1ere Compagnie) recoit
l'ordre de s'emparer du col. A 18h 45 on se met en marche, guidés par un
jeune rutalais ( Paul Maroselli ?
).
La longue file d'hommes, portant leurs armes lourdes à dos, descend par
le sentier que nous connaissons jusqu'au pont génois. Le guide les
quitte au moulin après avoir renseigné le capitaine sur les positions
occupées par la cinquantaine d'Allemands lourdement armés et solidement
retranchés qui tiennent le col.
Les hommes se reposent trois heures, attendant la nuit noire, puis ils
entament la montée de la côte par un sentier encaissé qui les dissimule
aux yeux des guetteurs ennemis. Par contre, les derniers hectomètres
seront à découvert. Un coup de feu involontaire d'un goumier déclenche
la fusillade. Il faut alors y aller en courant et en hurlant. Jets de
grenades, rafales de mitraillettes, traitrise d'une fausse réddition,
certains corps à corps se règlent à l'arme blanche...
À 3h15 du matin tout est réglé. Ceux qui ne sont pas morts ont fui et il
y a 11 prisonniers dont un officier. Le col est pris, encore
faudra-t-il le garder !
Pour plus de précisions, l'ex adjudant-chef et résistant local, c'est Murati Fioravanti qui s'est servi du canon de 75 italien sous le commandement des français.Murati Fioravanti a été bien connu dans le Nebbiu et plus loin car après la guerre il a sillonné pendant des décennies les trajets tortueux comme traculinu apportant un peu de joie et de nouveauté en projetant ses films dans chaque village.
RépondreSupprimerUn aspect de cette guerre serait à fouiller car un résistant,témoin aujourd'hui disparu, affirmait que le lendemain les allemands seraient revenus à bord de 9 chars pour reprendre la position de Santu Stefanu. Toujours avec le même canon et canonnier des obus tirés sur le premier char au niveau de la fontaine avant le col l'ont endommagé. Tout en remorquant ce char, les 8 autres auraient rebroussé par le Lancone en marche arrière (?)évitant une nouvelle occupation et de nouveaux combats.