vendredi 11 septembre 2020

MUSÉE du "carédar"... [JONGKIND-Paris, Notre-Dame_1852]

Johan Barthold JONGKIND
"Paris, Notre-Dame vue du quai de la Tournelle"_1852
Huile sur toile. (28 cm X 40,5 cm)
Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la ville de Paris. 
"carédar-421"
Depuis le XIIIe siècle, Notre-Dame ne cesse de faire rêver les plus grands artistes. Aujourd’hui encore, de nombreux peintres et dessinateurs flânent le long des bords de Seine pour capter un peu de sa beauté. "Une cathédrale, surtout lorsqu’il s’agit d’un sanctuaire national, comme celui de Paris, n’est ni un tombeau ni un musée. Elle demeure toujours vivante. À travers les siècles, toutes les époques l’ont marquée de leur génie, toutes l’ont enrichie et embellie, sachant que c’est le lieu où se rencontrent toutes les ferveurs", déclarait le cardinal Verdier en 1938.
Depuis sa construction au XIIIe siècle, Notre-Dame de Paris fascine. On ne compte plus le nombre d’artistes qui, depuis hier et aujourd’hui, ont croqué Notre-Dame. Reproduite, imaginée, fantasmée, sublimée… tous ont laissé libre court à leur imagination dans un désir de la célébrer. Ainsi Johan Bartold Jogkind avec "Paris, Notre-Dame vue du quai de la Tournelle".

Johan Barthold JONGKIND (1819 – 1891) peintre paysagiste hollandais vécut principalement en France où il fut très estimé de ses pairs et du public. Connu comme "le peintre de Honfleur et des rues de Paris", Manet l'appelait "le père du paysage moderne", et les jeunes peintres, au premier rang desquels Monet, un temps son élève, furent séduits par son audace et ses natures qui annonçaient dès 1860 l'impressionnisme. Jongkind arrive à paris en mars 1846 lesté d'un héritage encombrant de paysagiste postromantique hollandais. Il va travailler dans l'atelier d'Isabey, et étudier dans l'atelier de Picot. Il prendra également contact avec de nombreux peintres, en particulier ceux de l'École de Barbizon. Alors qu'on aurait pu s'attendre à ce qu'il peigne le Paris triomphant et monumental, celui des vastes horizons, Jongkind va porter un regard neuf sur Paris et s'attacher à peindre des moments de Paris pris sur le vif, des vues rapprochées, des tranches de ville coupées net, avec un langage nouveau, une recherche et une rare maîtrise de la luminosité. Le peintre fuit les foules, et préfère saisir le quotidien sur le fait, peignant un Paris réaliste comme dans "Notre-Dame de Paris vue du quai de la Tournelle" (1852)...

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