samedi 3 juillet 2021

LA LANGUE AU CHAT...

"késaco-369" = chapeau d'un ancien maître laïc

Au début du 19ème siècle, on emploie souvent le terme de "petites écoles". Une école c’est alors une classe. Si au tout début de ce siècle, ce sont principalement les garçons qui y ont accès, de gros efforts vont être faits en Savoie pour permettre la scolarisation des filles. L’Église encouragea cela mais en demandant cependant que l’on veille, là où c’était possible, à la séparation des sexes. Jusqu’à la Révolution, qui s’introduisit en Savoie en 1792, les membres du clergé étaient très nombreux et il y avait dans un certain nombre de paroisses des "prêtres régents" qui consacraient leur temps à l’éducation des enfants. En l’absence de ces régents, ce sont les curés qui faisaient fonction de maîtres d’école.
Au 19ème siècle, le nombre des prêtres ayant diminué, on fit appel plus régulièrement à des maîtres laïcs. Bien que l’on exigeât d’eux, à partir de 1814, la réussite à un examen, ces maîtres ne connaissaient souvent que les rudiments à enseigner.
Une manière originale de distinguer la capacité des maîtres consistait dans l’ornement de leur chapeau. Le maître qui n’avait qu’une plume à son chapeau était capable d’enseigner la lecture. Celui qui en avait deux, savait enseigner la lecture et l’écriture. Celui, enfin, qui pouvait arborer fièrement trois plumes, savait enseigner la lecture, l’écriture et le calcul, que l’on appelle dans les textes anciens : "le chiffre". 

1 commentaire:

  1. Les Mâîtres actuels portent plusieurs chapeaux et doivent y fixer beaucoup de plumes ....Ce n'est pas toujours facile !!!!!

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