vendredi 2 juillet 2021

MUSÉE du "carédar"... [VIEIRA DA SILVA-Théâtre de Gérard Philipe_1975]

Maria Elena VIEIRA DA SILVA
"Le Théâtre de Gérard Philipe"_1975
Huile sur toile. (162 cm X 130 cm)
Colmar, Musée Unterlinden.

"carédar-463"
Contrairement à ce que pourrait laisser penser le titre "Le Théâtre de Gérard Philipe", l’œuvre réalisée en 1975 par Maria Elena Vieira da Silva est tout sauf figurative. Si l’on connaît les liens qui unissaient l’artiste d’origine portugaise à l’épouse de l’acteur Gérard Philipe, le théâtre qui donne son titre au tableau n’est ici sensible qu’au travers de lignes fortement architecturées. Par un assemblage subtil de lignes distinctes et de perspectives obliques qui creusent la profondeur de la toile, Vieira da Silva tente à la fois d’évoquer le lieu-dit et d’exprimer une émotion intérieure, une sensation. Cet attrait pour les lignes est né d’une fascination pour les images de la réalité (rues, villes, échafaudages, pont suspendu) qui, peu à peu, sont décantées, perdant leur aspect figuratif pour devenir une expression abstraite de l’espace. Abstraite, la peinture de Vieira da Silva l’est à la manière de la musique avec laquelle elle entretient des liens étroits. Sur sa partition, elle ne reporte pas des notes mais des rythmes, des intervalles, des éclats.

Maria Elena VIEIRA DA SILVA, née à Lisbonne le 13 juin 1908 et morte à Paris le 6 mars 1992, est une artiste peintre franco-portugaise, appartenant à l'École de Paris.

Elle étudie tout d’abord à l’Académie des Beaux-Arts de Lisbonne avec le peintre français Fernand Léger et réalise des textiles, des sculptures, des céramiques et des peintures. En 1928, elle déménage à Paris. Elle est influencée par le travail de l’impressionniste Pierre Bonnard. Son style pictural propose un espace qui combine réseaux et mosaïques dans des compositions aux perspectives fuyantes. Elle est considérée comme l'un des chefs de file du mouvement esthétique dit du paysagisme abstrait.

Entrée du métro Cité universitaire à Lisbonne, d'après Vieira da Silva, 1989.

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