MUSÉE du "carédar"... [CARRINGTON-Les pompes du sous-sol_1947]

Leonora CARRINGTON (1917-2011)
"Les pompes du sous-sol"_1947
Tempera sur toile. (58,5 cm X 93 cm)
Centre Sainsbury pour les arts visuels, Université d'East Anglia, Angleterre.

"carédar-553"

Des oiseaux et des créatures mystérieuses du monde souterrain se rassemblent pour une cérémonie dans le paysage nocturne des Pompes du sous-sol de Leonora Carrington. Les pompes du titre décrivent l’occasion de la fête ou, comme Whitney Chadwick l’a suggéré, identifient les figures humaines comme des psychopompes, des esprits accompagnant les âmes dans le monde souterrain. Plutôt que la mort, la vie et la fertilité dominent l’œuvre et les invités au pique-magique assistent à la germination d’un nouvel arbre au centre de la composition.

Leonora CARRINGTON (1917 - 2011) est une artiste et écrivaine. Issue d'une famille de riches industriels du textile. Elle se consacre très tôt à la peinture et entre à Londres à l'académie d'Amédée Ozenfant. Elle rencontre Max Ernst lors d'une exposition à Londres. Le couple s'installe en France, à Saint Martin d'Ardèche... C'est Ernst qui présente Carrington aux surréalistes. André Breton admire ses textes et inclut le conte "La Débutante" dans son Anthologie de l'humour noir. Écrivant en anglais, en français et en espagnol, elle publie des contes et des pièces de théâtre surréalistes dans lesquels l'humour noir côtoie l'onirisme. Pendant la guerre, Ernst est emprisonné, d'abord en tant que ressortissant allemand, puis en tant qu'opposant au régime nazi. Échouant à faire libérer Ernst, Carrington fuit en Espagne. Sa santé mentale est alors durement éprouvée. Dans son récit "En Bas", elle relate son internement psychiatrique en Espagne. À partir de 1939, elle vit la majeure partie du temps à Mexico. Elle y retrouve plusieurs surréalistes... comme le photographe Imre "Chiqui" Weisz, qu'elle épouse. Deux enfants naissent, Pablo et Gabriel. Au Mexique, elle se lie à l'intelligentsia locale : son amitié avec Octavio Paz ou ses visites chez Frida Kahlo l'attestent. Carlos Fuentes parle de "sorcellerie ironique" à son sujet. Alejandro Jodorowsky met en scène sa pièce de théâtre "Pénélope". Le poète et mécène britannique Edward James la prend sous son aile, et lui demande d'exécuter des fresques pour sa maison surréaliste Las Pozas, à Jilitlá. Elle réalise également une fresque sur Le Monde magique des Mayas pour le musée national d'anthropologie à Mexico.