À
Dien Bien Phu le piège s’est refermé le 28 mars quand la piste
d’atterrissage, artère vitale du camp retranché, est rendue
inutilisable par les canons du Viet-Minh, que personne n’avait jugé
possible d’acheminer autour du camp.
Le
général Navarre pensait rééditer le succès de Na San, où les
assauts de Giap avaient été écrasés par l’artillerie et
l’aviation françaises. Mais les conditions n’étaient plus les
mêmes. L’aide massive de la Chine communiste au Viet-Minh, en
matériel et en conseillers militaires, et l’éloignement de Dien
Bien Phu des bases aériennes françaises avaient modifié la donne.
Grâce à une formidable mobilisation humaine, Giap avait constitué
une logistique que personne ne pensait réalisable et acheminé
autour du camp tout l’approvisionnement nécessaire à un siège
et, surtout, des moyens lourds en artillerie. Les canons furent
hissés à bras sur les collines entourant la plaine de DBP et cachés
dans des alvéoles creusés face au camp retranché, d’où ils
sortaient pour tirer et rentraient avant que les salves de contre
batterie du camp n’aient pu les détruire.
Dès
le début des combats, le 13 mars, l’artillerie Viet-Minh démontra
sa présence et son efficacité.
Les combattants du camp réalisèrent que leur principal atout venait de disparaître. Le colonel Piroth, commandant l’artillerie, comprit aussitôt que l’inefficacité de ses canons, qu’il n’avait pas jugé nécessaire de mettre sous abri, condamnait le camp retranché ; il se suicida avec une grenade.
Les combattants du camp réalisèrent que leur principal atout venait de disparaître. Le colonel Piroth, commandant l’artillerie, comprit aussitôt que l’inefficacité de ses canons, qu’il n’avait pas jugé nécessaire de mettre sous abri, condamnait le camp retranché ; il se suicida avec une grenade.
La
suite ne fut qu’une longue agonie, où le camp retranché, sous
perfusion de parachutages de plus en plus difficiles à cause de la
DCA ennemie, fut étouffé peu à peu par le réseau de tranchées
des soldats de Giap.
Le
calvaire des défenseurs de Dien Bien Phu, qui restèrent sous le feu
pendant 8 longues semaines sans espoir d’évacuation ne cessa pas
avec la fin des combats. La longue marche vers les camps de
prisonniers, la dénutrition et l’absence de soins médicaux dans
les camps (quand ce ne furent pas des exécutions sommaires,
notamment pour les soldats vietnamiens combattant avec les Français),
causèrent la mort des deux tiers des 11 700 prisonniers. C’est une
tache qui ternit cette grande victoire du Viet-Nam dans sa lutte pour
l’indépendance dont personne aujourd’hui ne conteste la
légitimité. Les pertes vietnamiennes n’ont jamais été connues
avec précision, entre 4 000 et 10 000 morts et 10 000
à 20 000 blessés et disparus selon les estimations.
Et malgré cette déculottée nous avons remis le couvert en Algérie. Aucune guerre de colonisation n'a de chance d'aboutir pour les colonisateurs . Respect pour tous ces combattants Français ou Vietnamiens
RépondreSupprimerNe confondez pas l'Indochine colonie de profit...on faisait son pognons et on rentrait à la maison et l' Algérie colonie de peuplement ou certains depuis plusieurs génération était nés la bas et n'avait jamais mis les pieds en France...une défaite qui fut plus politique pour le FLN que militaire...il y avait certainement d'autre façon de négocier ...L'Indochine..nous avions des accords avec les américains comme barrière à la poussée communiste en Asie..Dés 1953 à Washington ils ont décidé de nous laisser tomber..en prenant bien sur notre place ...et ils l'ont pris avec le succés que l'on sait...même en politique la félonie ne paie pas toujours en tout cas bien fait pour eux...bc
RépondreSupprimerdes RUTALAIS morts en indochine sur le monument aux morts combien 2 ou 3 ne pas les OUBLIER .
RépondreSupprimer