vendredi 23 mai 2014

MUSÉE du "carédar"... [Carpaccio-Le Lion de Saint Marc_1516]


Vittore Carpaccio
"Le lion de Saint Marc"_1516
Tempera sur toile. (130 cm X 368 cm)
Venise, Palais des Doges.
"carédar-88"
Dans "Le Lion de Saint Marc" on retrouve l'iconographie traditionnelle suivie par Carpaccio. Le lion ailé, un des symboles familiers de Venise, occupe majestueusement l'espace. Son corps puissant, à moitié dans l'eau, à moitié sur la terre ferme, symbolise la domination de Venise sur ces deux éléments. La Bible - livre de la Sagesse - ouverte, accompagnée de la prédiction faite à saint Marc "PAX TIBI MARCE EVANGELISTA MEUS" (Que la paix soit avec toi, Marc, mon évangéliste) indique la paix assurée par Venise à ses territoires. Dans cette extraordinaire prise de vue au grand angle, l’artiste explore avec une précision minutieuse le bassin de Saint Marc vers San Niccolò di Lido en passant par le cœur de Venise, le Palais des Doges, la Basilique Saint-Marc, les colonnes de Todaro et de Marc, la Piazzetta, le clocher et la Tour de l’Horloge. Les cinq blasons au bas de la toile rappellent les 5 magistrats qui commandèrent le tableau. 

Vittore Carpaccio
"Autoportrait" (chemise noire)
Vittore CARPACCIO (1460 - 1526), de son vrai nom Scarpazza, est un peintre italien narratif de l'école vénitienne, émule de Gentile Bellini et de Lazzaro Bastiani, influencé par la peinture flamande. Il fut l'un des premiers à utiliser la présence de l'architecture, préfigurant un genre, les vedute (paysages urbains). Il traitera invariablement de manière grave et naïve, parfois pittoresque, la réalité vénitienne, en marge de la mode picturale de son époque. Il fut toute sa vie au service des Scuole (écoles), confréries charitables et de bienfaisance qui employaient des artistes dont les mécènes étaient d’illustres familles vénitiennes, ce qui explique que leurs emblèmes figurent en bonne place dans ses œuvres.

1 commentaire:

  1. Connaissez-vous l'origine de l'appellation "Carpaccio" pour ce plat de viande froide aujourd'hui communément apprécié ? Une riche cliente anglo-saxonne qui passait régulièrement ses hivers à Venise, eut un petit creux en sortant de la Fenice où elle avait écouté Caruso. Elle se rendit au Harry's Bar où elle avait ses habitudes et demanda au Barman de lui préparer quelque chose à grignoter. Celui-ci , à cette heure tardive fut pris de court et essaya de rassembler le peu qui lui restait : une pièce de boeuf, destinée à faire un rôti le lendemain, mais pour l'heure: froide; un morceau de parmesan, un bouquet de basilic et bien sur de l'huile d'olive... Il improvisa... Et lorsque la dame vit arriver sur sa table ce plat original: de la viande rouge froide, tranchée en très fines lamelles, recouverte de copeaux de parmesan, de quelques feuilles de basilic et d'un filet d'huile d'olive, elle demanda, avec cet accent inimitable : "Ooh, Lorenzoo, mais comment s'appelle cette spécialité que je ne connais pas encore ?" Le barman était créatif et vif d'esprit (comme doivent l'être tous les bon barmen) il se souvint qu'une grande exposition du Carpaccio était en cours dans Venise et ce rouge brun de la viande lui fit penser immédiatement au peintre dont c'était en quelque sorte la "couleur-signature" (voir le tableau que nous présente D.D): "Ceci est un Carpaccio, Mylady " "Ooh ,c'est delicious, thank you Lorenzooo"

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