L’idée est qu’une pirogue (le va’a) "virtuelle" poussée par les airs (le vent et la mélodie) parcoure environ 5300 kms en transportant le texte de Du Bellay au travers de la Polynésie.
Les élèves ont adapté le texte de Du Bellay (Heureux qui comme Ulysse) dans la langue de leur archipel, (couplet et/ou refrain) en le traduisant/l’adaptant avec leurs professeurs. Au final vous entendrez le refrain chanté tour à tour en Marquisien, Paumotu, Mangarévien, Rurutu, Rapa et Tahitien.
Heureux
qui comme Ulysse
Heureux
qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand
reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?
Plus
me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine :
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine :
Plus
mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la doulceur angevine.
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la doulceur angevine.
Joachim
du Bellay, Regrets (1558).
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